), La Terre et les Hommes : France et Grande-Bretagne (xviie-xviiie siècle), Paris, Hachette, coll. Ce sont enfin des questions d’évolution, particulièrement sensibles dans le cas de l’Angleterre qui connaît une croissance rapide dès le xviie siècle et une évolution du statut de la terre. Mais de 1880 à 1914, une dure dépression ébranle le monde paysan, pro… 29 La description des catégories du monde rural qui suit est issue des ouvrages généraux cités en fin de chapitre. Comme le yeoman anglais, il fait instruire ses enfants et peut trouver des alliances matrimoniales dans des catégories supérieures à la sienne. Ceci implique souvent une autarcie partielle ou totale : peu de ventes (ou du moins des ventes limitées à ce qu’il faut pour payer les impôts et compenser les achats inévitables), peu de recours au travail salarié (un domestique et quelques journées). Il s’agissait d’une part de terres privées ouvertes aux pratiques collectives après les récoltes (parcours du bétail) d’autre part de terres plus ou moins incultes (wastes), espaces sablonneux, pierreux, bruyères, landes et marécages… particulièrement importants dans certains comtés du nord (Cumbrian) et à l’ouest (Welsh mountains), au sud-ouest (Dartmoor, Exmoor and Sedgmoor), dans les Midlands (forêts), les hauteurs du Lincolnshire, les Fens mal drainés, et les marécages des rives de la Thames. De plus, les évêques ont poussé les curés à enregistrer l'enfant dans les 24 heures. En outre, être commoner sans terre n’était pas du tout exclu en Angleterre (exemple du Northamptonshire et des Midlands étudiés par J. Neeson). Brumont Francis, « Propriété et exploitation de la terre en Grande-Bretagne », Fréchet Hélène (dir. 1998. Ceci stimule le processus d’enclosure et, en conséquence, les évolutions que l’on a décrites précédemment dans la société rurale anglaise. La modernisation de l’agriculture anglaise liée à l’accroissement de la demande urbaine est déjà très avancée au xviie siècle (multiplication des marchés, des foires et des échanges, orientation de l’agriculture vers la vente pour satisfaire les besoins en grains et en laine, apparition d’agriculture régionale intensive dans le Kent par exemple). 3) L’économie européenne au XVII° siècle. 78On observe que les statuts sociaux ne peuvent s’analyser indépendamment du système social duquel ils sont partie prenante. Les terres faisant l’objet d’usages communautaires étaient particulièrement importantes en Angleterre, surtout là où les enclosures n’étaient pas encore achevées. 22C’est pour cela qu’ils disposent de nombreuses bêtes de labour, quoi-qu’en quantité insuffisante pour cultiver de telles superficies, puisque 32 d’entre eux seulement disposent de 3 paires d’animaux et plus. Conjoncture économique et démographique et structure sociale dans une région de grande culture de la crise du xviie siècle à la stabilisation de la Révolution (1640-1795), Paris, CTHS, 1989, 664 p. 42 Cabourdin Guy, Terre et hommes en Lorraine, 1550-1635 : Toulois et comté de Vaudémont, Nancy, université Nancy II, 1977, 2 vol., 764 p. 44 Merle Louis, La Métairie et l’évolution agraire de la Gâtine poitevine de la fin du Moyen Âge à la Révolution, Paris, SEVPEN, 1958, 252 p. ; Péret Jacques, Les Paysans de Gâtine Poitevine au xviiie siècle, La Crèche, Geste Édition, coll. [...], [...] L'artisan réclame une somme d'argent en échange. Le gouvernement par grand conseil - extrait du Discours des Etats de France, 1588, de Guy Coquille, La monarchie française vue par un ambassadeur vénitien - Michel Suriano (1561) : La question des lois fondamentales et l'autorité monarchique, Discours : Les libertés nécessaires - Adolphe Thiers, La Révolution française (1789-1793) et la fondation d'un monde nouveau, Histoire économique et sociale à l'époque moderne - La traite des esclaves, Le siècle des Lumières en France, Angleterre et Allemagne, La mission du père Ricci en Chine selon Nicolas Trigault (1615) - La rencontre et le partage entre les cultures chinoises et européennes par l'intermédiaire des missions jésuites. D’où la nécessité de faire une typologie des sociétés paysannes. 64Dans les campagnes françaises d’Ancien Régime, tous furent plus ou moins agriculteurs, Pierre Goubert l’a écrit il y a maintenant près de 50 ans : tous travaillèrent la terre, avec plus ou moins de matériel, plus ou moins d’animaux, et plus ou moins de chance. 20Cela reste exceptionnel. On sait en effet que la baisse des salaires est moins rapide que celle des prix, surtout en période de baisse de la population. Pour le royaume d’Aragon, les sources sont plus localisées et se composent surtout, outre les documents notariés, de terriers de seigneuries (capbreus). 32Mais cette accumulation de terres posait essentiellement deux problèmes : celui de leur transmission et celui de leur exploitation. 62Dans les villages de champs ouverts, l’ensemble fait d’une tenure en copyhold et de droits dans les commons constituait une forme de propriété qui pouvait être achetée et vendue et qui fut souvent renforcé. Passons à table ! Ces tentatives indisposèrent la noblesse et la gentry et elles furent abolies pendant la guerre civile. 42Quoi qu’il en soit, dès le début du xviie siècle, la plupart des tenures coutumières (unfree tenures) qui n’étaient pas « à la volonté du seigneur » pouvaient être achetées et vendues par les paysans mais aussi par des marchands et même par des membres de la noblesse et de la gentry. C’est que le xviie siècle connaît une forte baisse de la rentabilité du fermage qui est divisée par deux (et même un peu plus) entre le début du siècle (indice 100) et les années 1660-1700 (indice 46). 46Ibid., Jupon : À partir du XVI e, où la jupe a désigné le vêtement de femme l’habillant de la taille au sol , le mot jupon a été employé tantôt comme « courte jupe mise sous les autres jupes », tantôt (à la fin du XVIII e siècle et au XIX e siècle de 1868 à 1890 environ) , pour désigner la jupe sur laquelle ouvrait la … Il existe aussi de purs fermiers, installés sur les terres de la noblesse urbaine ou sur celles des établissements ecclésiastiques, mais ils ne sont pas très nombreux. 13Le groupe des ouvriers agricoles est bien plus complexe qu’il n’y paraît de prime abord ; on le divise traditionnellement entre ceux qui travaillent à l’année dans un domaine, appelés domestiques, et ceux qui s’engagent à la journée, appelée pour cette raison journaliers ou brassiers. Il est assez étonnant aussi de constater que, contrairement à ce qui se passe généralement ailleurs, les trois quarts de ces laboureurs ne se livrent pas à l’élevage. Les difficultés proviennent de la distinction ville-campagne, pas si évidente qu’on pourrait le croire a priori, de la définition des catégories sociales (qu’on les appelle classes, groupes ou catégories socioprofessionnelles) choisies par l’historien en s’appuyant soit sur des données socioéconomiques, soit sur des critères juridiques, soit sur le vocabulaire de l’époque – vocabulaire dont la précision laisse à désirer, notamment parce que ces catégories varient dans le temps et dans l’espace, mais aussi au long de la vie d’un individu – ou sur les trois à la fois. 5Il n’est donc pas possible de généraliser : toute situation est relative et doit être étudiée dans son milieu géographique ; le seul critère de la superficie de la propriété ou de l’exploitation ne saurait suffire. C’est le début de l’ascension des farmers. Les cultures se repliant sur les meilleures terres, les rendements moyens devraient augmenter sans apport supplémentaire de travail. La frontière est difficile à tracer et il est des cas où les deux termes se recoupent. 3L’immensité du territoire, sa diversité, c’est là que réside la grande difficulté de l’étude de la société rurale dans les royaumes d’Espagne. La figure du grand fermier n’est donc pas absente de cette région ; elle est plus rare en Vieille-Castille où les grands domaines, surtout ecclésiastiques, sont rarement d’un seul tenant et où les terres sont affermées par petits lots. Ils disposent souvent d’une vache, de quelques moutons et porcs, ils récoltent un peu d’orge, de froment, de pois. À la fin du xviie siècle, le terme de yeoman change de sens et disparaît ; c’est l’ère du farmer qui peut être propriétaire en même temps qu’il loue des champs d’un grand (ou petit) propriétaire. Il faudrait ajouter aux céréales les vignes et les oliviers, plus de 10 ha pour la moitié d’entre eux, et l’élevage. C’est l’exode rural qui va se prolonger tout au long du XXème siècle. On est donc dans une situation de propriété partagée dans laquelle on ne peut raisonner à partir de l’opposition entre posséder/ne pas posséder mais où il faut imaginer toute une série de niveaux de propriété différents, des plus complets aux plus ténus sur les domaines et les fiefs. Pour les meilleurs d’entre eux, les inventaires montrent des greniers et des caves bien remplies, des intérieurs cossus, décorés de tableaux ou de tentures, de l’argent monnayé, des bijoux (chaînes d’or pour les hommes, bagues pour les femmes), de l’argenterie, des livres même16. « Pluriel », 1998, p. 55-73. 67Outre les noms donnés dans les sources aux différents individus, le niveau de notabilité établi à partir des qualificatifs d’honneur, le niveau de richesse évalué à partir des sources fiscales ou notariales, d’autres critères entrent en ligne de compte pour caractériser les paysans. Ils ont le monopole des grandes fermes et des recettes seigneuriales (affermage des dîmes, marchés de coupe de bois, commerce des grains et des bestiaux, prêts à intérêt, commerce des rentes). 21 López-Salazar J., « Una empresa agraria capitalista en la Castilla del xvii : la hacienda de d. Gonzalo Muñoz Treviño de Loaisa », Hispania, n° 148, 1981, p. 355-407. III) Le mariage, l'argent et l'héritage 3.1 ) Le mariage C'est le moment le plus important de la société d'Ancien Régime. Et à notre grande surprise, alors que les membres de cette élite sont nobles, bien souvent titulaires d’offices municipaux électifs ou perpétuels et résident dans ces petites villes que nous avons décrites, à peine un peu plus de 20 % d’entre eux sont rentiers, les autres pratiquant soit l’élevage en grand (pour 11 % du total), soit agriculture et élevage ; encore mieux, ce ne sont pas les plus riches qui sont rentiers puisque tous les propriétaires de plus de 500 ha (18) sont en faire-valoir direct. Elle varie aussi avec la taille des exploitations au sein de la paysannerie. Le phénomène de polarisation se poursuit tout au long des xviie et xviiie siècles ; on a pu ainsi parler de « l’aristocratie des mas », des paysans qui, comme leurs homologues basques, s’intitulent « paysan, seigneur et propriétaire du mas de… ». La vie sous l'ancien régime est précaire et la naissance est un moment difficile. Au milieu d… Goubert Pierre, L’Ancien Régime ; t.I : La Société, Paris, A. Colin, 1969, 232 p. ; rééd. ), Señores y campesinos…, op. Antoine, Annie, et al.. “Chapitre VI. Inversement, les cottagers sont classés avec les pauvres ; ils possèdent seulement moitié plus que les journaliers, ce qui est très pauvre pour G. King. pouvoir. 10 « Una simplicidad engañosa », c’est le titre du chapitre consacré aux groupes sociaux dans l’étude de Francisco García González consacrée à une zone de montagne de la Manche orientale : Las estrategias de la diferencia. Au XVII° siècle, la majorité des Européens vit des activités agricoles de la campagne. Il n'y a pas d'obligation scolaire donc la plupart des enfants arrêtent d'aller à l'école vers 8 ans pour travailler avec les parents ( un enfant gagne la moitié du salaire d'un adulte Il existe aussi le cas des enfants mis en nourrice à la campagne. Cette forte baisse du revenu tiré de l’affermage a plusieurs conséquences : la location de petits lots de terre par les journaliers et les petits paysans, l’abandon des terres les moins bonnes ou les plus mal placées, le développement de l’élevage et donc, l’exploitation avec des domestiques. 54Les yeomen constituent au xviie siècle la part la plus importante de la société rurale. Certains auraient bien voulu voir instaurer le droit d’aînesse, comme le montre la présence de deux ouvrages sur ce sujet chez un de nos laboureurs, mais cela n’était pas possible. Des personnages tenant des copyholds importants sont également appelés yeomen par leurs contemporains. cit., p. 161. Au cours du XIXe siècle, les campagnes changent de visage, selon une chronologie en trois temps qui ne rend compte ni de la diversité régionale ni de lhétérogénéité. 3 Barreiro Mallón Baudilio, La Juridiccción de Xallas en el siglo xviii.
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