À Fontainebleau, les pourparlers patinent et, le 1er août, Phạm Văn Đồng suspend la conférence après avoir appris que d'Argenlieu a organisé à Đà Lạt une conférence avec les représentants des autres pays de la péninsule. À l'initiative du nouveau ministre des colonies Marius Moutet, la liberté de parole et d'association est reconnue à tous : des partis vietnamiens et des syndicats de toutes nuances se forment. Le texte des accords Hô-Sainteny porte la marque de nombreuses concessions : le mot d'« indépendance » n'y figure pas et l'union des trois ky n'est pas acquise, les accords prévoyant uniquement d'organiser un référendum. CHRONOLOGIE DE LA GUERRE D'INDOCHINE 1940-1945 Bibliographie [abréviations] Biondi Sur les conseils du Gouvernement général, il prend comme directeur de cabinet Pham Quynh, que les Français considèrent désormais comme un homme sûr. Si la sinisation culturelle du peuple Viêt est profonde - l'éducation et la littérature sont ainsi imprégnées de l'héritage classique de la Chine - elle n'est cependant pas complète : c'est dans le contexte de la suzeraineté chinoise que se forme progressivement la conscience d'une nation viêt. La Chine continue cependant d'aider massivement le Nord Viêt Nam, avec lequel ses relations ne se dégradent vraiment qu'au début des années 1970 après le rapprochement sino-américain[218],[216]. La situation économique du Viêt Nam, en partie à cause du fardeau du conflit cambodgien, demeure très préoccupante, le soutien de l'URSS ne suffisant pas à combler les manques. Le 14 août 1945, après les bombardements atomiques, le Japon annonce sa capitulation. Les accords de Genève prévoient l’organisation d'élections libres et l'unification du pays, mais les États-Unis soutiennent dans le Sud un coup d’État portant au pouvoir Ngô Đình Diệm, qui refuse de reconnaitre ces accords. Outre les troubles internes dus à la noblesse Lac, l'ancien Nam Viêt est également menacé de l'extérieur, par l'avancée du peuple cham établit dans le delta du Mékong. À Hong Kong, des nationalistes vietnamiens achètent des armes pour les envoyer au Đề Thám. Il règne durant 11 ans, puis son fils doit se soumettre, vaincu par l'armée des Tang. Lisez ce Histoire et Géographie Cours et plus de 247 000 autres dissertation. L'offensive est finalement repoussée et se solde par de très lourdes pertes pour le Việt Cộng, qui y laisse une grande partie de ses troupes ; les massacres commis par la guérilla ternissent en outre son image. Après une éphémère présidence civile, la tête de l'État est à nouveau occupée par un militaire, le général Nguyễn Văn Thiệu. Les changements économiques, si leur ampleur demeure limitée, n'en sont pas moins réels : la loi sur l'agriculture de 1987 garantit aux familles le droit à l'usage des sols pour une longue durée ainsi que celui de leur cession, ce qui marque la fin de l'agriculture collectivisée et planifiée. Lạng Sơn tombe et des troupes japonaises débarquent dans la région de Hải Phòng. En Cochinchine, après que le Conseil eut retiré sa confiance au président Lê Văn Hoạch, Nguyễn Văn Xuân, un général lié à la SFIO, prend en octobre 1947 la tête du gouvernement de la colonie, qu'il rebaptise Gouvernement provisoire du Sud Viêt Nam pour écarter tout soupçon de séparatisme. Il parvient à se faire reconnaître comme souverain légitime par le Siam et le Cambodge mais, plusieurs fois battu, doit se réfugier à Bangkok en 1785. La Seconde Guerre mondiale porte un coup fatal à la domination française en Indochine. La présence militaire et administrative chinoise se fait sentir plus fortement qu'avant dans le pays : la puissance des Tang est alors à son apogée et la pression fiscale est de plus en plus lourde sur les provinces. Au Sud, il doit faire face au Champā, qui soutient militairement les partisans de la restauration des Ngô et effectue des attaques régulières à sa frontière. Histoire de l'Indochine. Dans les faits, la direction du Parti continue d'exister et de contrôler le Việt Minh. Le Viêt Nam devient le deuxième exportateur mondial de riz et réduit de manière spectaculaire son taux de pauvreté[235]. En janvier 1946 sont organisées - théoriquement dans tout le Viêt Nam, mais en pratique dans le Nord seulement - des élections en vue de former une assemblée constituante vietnamienne. La conquête d’un aventurier en Indochine, Paris, Librairie Académique Perrin, 2012 / aperçu sur Google Books Le second, chez L’Harmattan, est intitulé Maris 1 er Roi des Sedangs en Indochine : « Cette histoire donne au lecteur l’occasion de se plonger dans le monde disparu de l’Indochine française en redonnant vie à l’aventurier Charles David de Mayréna, né en 1842 à Toulon. Les députés de l'Assemblée nationale vietnamienne sont élus en avril 1976 : le 2 juillet, le Viêt Nam est officiellement réunifié sous le nom de république socialiste du Viêt Nam. Les principales sont le caodaïsme, religion syncrétique fondée par des notables (propriétaires fonciers ou bourgeois citadins) au fonctionnement calqué sur celui de l'église catholique et qui évolue vers un nationalisme favorable au Japon, et la secte Hòa Hảo, mouvement à l'idéologie plus sommaire, qui se présente comme un bouddhisme rénové et prédit que les colonisateurs seront défaits par les Japonais. Face à l'invasion française, l'empereur Tự Đức demande à la Chine d'envoyer des troupes, mais il meurt dès le 17 juillet : les Français profitent de la situation pour imposer aux régents la signature du premier traité de Hué, qui met l'ensemble du pays sous protectorat et prévoit l'installation de résidents français à Hué comme à Hanoï. En mai 1961, le président américain Kennedy autorise les opérations de sabotage et de renseignement au nord du 17e parallèle, ce qui constitue une première étape dans l'engrenage de l'intervention militaire. En 221 av. Bien que l'analphabétisme demeure très répandu, le développement de la scolarisation et du quốc ngữ contribue à susciter chez les Vietnamiens, surtout dans les agglomérations, une vraie soif d'apprendre. Des routes terrestres sont construites, ce qui permet d'intensifier les échanges. Le Parti communiste indochinois, qui a reconstitué ses cadres en Cochinchine, constitue un parti légal et s'allie aux trotskistes vietnamiens du groupe La Lutte, animé par Tạ Thu Thâu. Les nationalistes vietnamiens, par la suite, préfèreront utiliser le terme de Bo (région) à celui de Ky (pays) pour souligner l'appartenance des trois entités à une seule nation : l'usage contemporain, en vietnamien, tend à désigner ces trois régions sous les noms respectifs de Bac Bo (« région du Nord »), Trung Bo (« région du Centre ») et Nam Bo (« région du Sud »)[88],[89]. À mesure qu'ils interviennent de manière de plus en plus active, les Américains sont amenés à se poser la question de la fiabilité de Diệm. J.-C., date à laquelle l'empereur de Chine Wudi, de la dynastie Han, profite d'une guerre de succession entre les descendants de Zhao Tuo. elles sont régulièrement complétées et mises à jour. Repris, il est déposé et exilé auprès de son père, près d'Alger, puis à La Réunion. Le gouvernement de Vichy décide alors de le limoger et le remplace par l'amiral Jean Decoux. Hô Chi Minh, de son côté, se sent assez fort pour rompre avec le « gouvernement provisoire » soutenu par les Chinois, crée un Comité de libération nationale entièrement dominé par les communistes, et lance un mot d'ordre d'insurrection générale pour prendre le pouvoir avant que les Français ne puissent revenir. Le Nord Viêt Nam lance en 1958 une nouvelle campagne de propagande pour réclamer la réunification du pays. Il favorise l'accès des milieux populaires aux concours de mandarins, impose des concours plus stricts pour accéder au statut de bonze ou de prêtre taoïste, et accorde davantage d'autonomie aux minorités ethniques montagnardes, tout en se montrant très sévère face à toute insoumission. Une crise politique donne aux nationalistes l'occasion d'agir. Le développement de l'instruction aboutit à la formation d'une classe de lettrés, pour qui la civilisation chinoise constitue la seule référence valable. Rejoint à Formose (alors possession japonaise) par un jeune prince royal, Cường Để, il y crée un mouvement indépendantiste, le Việt Nam Duy Tân Hội (Société pour un nouveau Viêt Nam), qui vise à former au Japon des étudiants annamites et à préparer la libération du Viêt Nam. Les investissements étrangers au Viêt Nam font l'objet de l'une des législations les plus libérales de l'Asie du Sud-Est[230],[239]. Un ensemble de mesures sont prises pour libéraliser l'économie et, dans une certaine mesure, la vie intellectuelle. Ils relancent une ultime série de bombardements sur le Nord Viêt Nam à Noël 1972 mais perdent 81 avions ; soit près du quart de leur armada aérienne d'Asie-du Sud-Est. La création de « partis-frères » laotien et cambodgien est annoncée[168]. Ce mélange aurait donné naissance au peuple des Viêt, longtemps appelés en Occident Annamites, par métonymie avec l'Annam. En février-mars 1971, l'armée sud-vietnamienne réalise une incursion au Laos (pays où les Américains ne peuvent théoriquement pas pénétrer, du moins au sol) contre les positions des Nord-Vietnamiens et du Pathet Lao : l'opération se solde par une véritable déroute, très médiatisée, pour l'Armée de la république du Viêt Nam. Dès 1960, d'anciens obligés de Diệm commencent à comploter contre ce dernier[193],[195]. Les Japonais, ayant pris le contrôle de l'Indochine, poussent les souverains des différents États de l'Union indochinoise à proclamer l'indépendance de leurs pays respectifs. Il s'emploie aussi à développer et à urbaniser Saïgon, pour en faire une véritable capitale. Les efforts, sous le règne de Gia Long, pour unifier l'administration du pays, n'ont pas suffi à lui donner les moyens de résoudre de graves problèmes économiques, au moment où les monarchies d'Extrême-Orient doivent relever le défi de l'Occident. Cette légende est utilisée pour expliquer à la fois la géographie et le climat du pays[12]. Lê Đai Hành modernise le réseau des routes et des canaux, fait battre la première monnaie viêt, et combat les velléités centrifuges des seigneurs locaux. Zhao Tuo adopte les mœurs et les coutumes des Viêt et organise son royaume en plaçant les provinces sous l'autorité de légats chargés des registres du cens et de la levée des impôts, pratiques qui perdurent à travers les siècles. Le 7e congrès du PCV, en juin 1991, maintient le cap sur l'efficacité et la rentabilité et le gouvernement vietnamien proclame désormais son souhait d'être « ami de tous les pays de la communauté internationale dans la lutte pour la paix, l'indépendance et le développement ». Mais entretemps, la famille Nguyễn s'est brouillée avec les Trinh : en 1558, Nguyễn Hoàng - fils cadet de Nguyễn Kim mort en 1545 - se réfugie au Sud du pays pour échapper à la jalousie de son beau-frère Trịnh Kiểm, et obtient le gouvernement de deux provinces. La dernière modification de cette page a été faite le 5 janvier 2021 à 18:04. En 1967, les Américains doivent constater que les réseaux de communication et d'approvisionnement communistes n'ont toujours pas été détruits. Source : Gouvernement général de l’Indochine, Service de l’Information, Souverains et notabilités d’Indochine. Bảo Đại, désabusé et d'un caractère quelque peu indolent, compense son manque d'influence réelle en consacrant l'essentiel de son temps à ses loisirs[125],[124]. En 1965, une division de Marines américains débarque sur la plage de Đà Nẵng, marquant le début de l'intervention directe des troupes américaines, placées sous le commandement du général William Westmoreland, responsable du Military Assistance Command, Vietnam (MACV). En novembre 1956, un soulèvement paysan éclate dans la province de Nghệ An : Hô Chi Minh fait écraser la rébellion par la troupe et environ 6 000 paysans sont tués ou déportés. Il développe la colonisation des terres et, dans le cadre de sa politique de grands travaux, fait construire un certain nombre de citadelles selon les techniques enseignées par Olivier de Puymanel ou transmises par les ouvrages amenés par Pigneau de Béhaine. Cinquante de leurs enfants descendent vers la mer, guidés par leur père, et cinquante autres suivent leur mère sur la montagne, pour y constituer les peuples montagnards minoritaires. Les Français arrivent à Hué le 2 juillet 1885 à la tête d'un millier d'hommes, commandés par le général de Courcy : les régents prennent les devants en passant à l'attaque mais, le 7, les Français sont maîtres de la ville. En 1988, le secteur familial privé est reconnu. Cet article présente une liste de pays ou d'États aujourd'hui disparus. 39 Victoire Timbre De Collection. Les Lê antérieurs contribuent à jeter les bases d'une unité nationale viêt et imposent la religion bouddhiste[25]. Le conflit indochinois se prolonge et coûte de plus en plus cher à l'État français, tandis que l'Armée populaire vietnamienne poursuit ses offensives et pénètre désormais en territoire laotien. L'éligibilité et le suffrage sont réservés aux Français : les Annamites « sujets français » n'accèdent au suffrage que via la naturalisation, qui ne concernera jamais qu'un petit nombre de personnes dans toute l'Indochine (surtout en Cochinchine). En Chine puis au Japon, il prend contact avec des personnalités comme l'ancien régent Tôn Thất Thuyết et le réformateur chinois Kang Youwei et, par eux, s'initie aux idées des Lumières. Selon l’hypothèse du documentaire, les cinq premiers livres de la Torah ont été transcrits par un certain nombre de personnes différentes qui vivaient à des époques et à des endroits différents. Le bombardement de la ville par l'artillerie française entraîne de nombreux morts civils, bien qu'aucun consensus n'existe quant au nombre de victimes : les Vietnamiens parlent de 20 000 morts, une estimation française de 6 000 morts, d'autres chiffres, plus modestes, de 500 à 1 000 victimes[155],[157]. La réforme agraire au Nord Viêt Nam cause des milliers, voire des dizaines de milliers, de morts. Le pays devient une destination touristique appréciée. Au printemps 1941, Nguyễn Ái Quốc franchit la frontière chinoise et pénètre secrètement au Tonkin, revenant au pays après trente ans d'absence. Les Viêt continuent, durant les siècles suivants, de progresser aux dépens des territoires Chams restants, qu'ils absorbent pour l'essentiel au XVIIe siècle. Le 29 décembre 1954, les anciens États de l'Indochine française obtiennent leur pleine indépendance monétaire, budgétaire et fiscale. En mars 1885, l'évacuation du poste-frontière de Lạng Sơn par les troupes françaises : la nouvelle provoque en France des rumeurs de désastre militaire, provoquant une crise politique et la chute du gouvernement Ferry, accusé d'entraîner le pays dans une guerre ruineuse. J.-C. : le Van Lang est alors soumis par Thuc Phan, un souverain voisin (Chinois pour les uns, Viêt selon les autres) qui fonde le royaume élargi d'Âu Lạc, et règne sous le nom de An Duong. Plusieurs dizaines de milliers de Vietnamiens, ouvriers ou tirailleurs indochinois, sont en outre envoyés en Europe pour participer à l'effort de guerre français[106],[107]. En 939, le pays devient indépendant ; le Đại Việt ménage cependant ses rapports avec l'empire chinois en continuant de reconnaître sa suzeraineté et en lui payant tribut. Si le Royaume d'Annam étend son territoire et son influence à l'Ouest, il se ferme à l'Est : les Nguyễn se méfient en effet de l'expansionnisme européen et n'autorisent les échanges commerciaux avec l'Occident que dans quelques ports. Le 15 mars 1874, un second « traité de Saïgon » (dit « traité Philastre », du nom de son signataire le diplomate Paul-Louis-Félix Philastre), établit entre la France et le Viêt Nam une forme de protectorat, en des termes assez vagues : la France restitue à l'Annam les villes prises par Garnier et reconnaît la souveraineté de Tự Đức sur le Tonkin ; en échange, l'empereur vietnamien reconnaît la souveraineté française sur l'ensemble de la Basse-Cochinchine, y compris les provinces annexées en 1867, et garantit la liberté religieuse[80],[81]. Le Nord Viêt Nam reçoit en outre, à partir de 1955, une aide financière conséquente de la part de l'URSS et de la république populaire de Chine, ce qui lui permet de lancer un processus d'industrialisation[188],[189],[190],[191],[192]. Peu avant son départ et dans le but d'élargir sa base militante, il crée le Liên Viêt, une coalition censée regrouper l'ensemble des nationalistes et qui, bien que dominée par le Việt Minh, attire des membres d'autres groupes comme le VNQDD[149]. Le système politique et éducatif du Đại Việt (futur « Viêt Nam ») demeure, dans son ensemble, fortement sinisé : le souverain, détenteur du mandat du Ciel, gouverne par l'entremise de lettrés-fonctionnaires, élite méritocratique dont la formation est fondée sur les auteurs confucéens. Face à la grande confusion régnant dans le pays, la question du futur statut politique du Viêt Nam se pose : les Français croient trouver une figure politique rassembleuse en la personne du prince Vĩnh San (l'ancien empereur Duy Tân, exilé depuis près de trente ans), qui plaide pour un Viêt Nam unitaire au sein de la Fédération indochinoise. Le Viêt Nam suit, durant une décennie, une ligne communiste rigide, sous l'influence de Lê Duẩn, secrétaire général du PCV, et des autres « idéologues » comme Lê Đức Thọ et Trường Chinh. En août, un militaire, le général Georges Catroux, est nommé Gouverneur général de l'Indochine. Au Sud, les missionnaires sont également chassés et le christianisme est réprimé dans l'ensemble du pays. Le référendum est officiellement approuvé par 98,2 % des votants, mais le scrutin se déroule de manière si irrégulière que par endroits, le nombre de votes favorables dépasse celui des personnes inscrites sur les listes électorales. Channel: Ressources – Mémoires d'Indochine NSFW? Grâce à … En Annam, le nombre d'Européens recensés n'est, en 1937, que de 4 982, ce qui est cependant supérieur aux populations européennes du Cambodge et du Laos. La politique répressive de l'empereur est également motivée par la situation économique désastreuse du pays, où les variations du prix du riz perturbent la vie des campagnes et provoquent de nombreuses rébellions. Hô Chi Minh arrive à Hanoï fin août ; le chef du Việt Minh est alors peu connu et la plupart, y compris au sein des Alliés, ignorent qu'il est la même personne que Nguyễn Ái Quốc. Au fil des siècles, par sa marche vers le Sud, le peuple Viêt étend sa présence territoriale. Le christianisme prend par ailleurs pied dans le pays à partir de 1615, date à laquelle Italiens et Portugais fondent la première mission d'évangélisation. Dès la seconde moitié du XIIe siècle, le Đại Việt doit faire face à des incursions de l'empire mongol : en 1257, le refus du royaume de donner un droit de passage aux Mongols pour attaquer la Chine conduit à la guerre. Chasseloup-Laubat caresse dès lors le projet de créer pour la France « un véritable empire dans l'Extrême-Orient ». L'épouse et la belle-sœur du défunt, Trưng Trắc et Trưng Nhị, connues collectivement sous le nom des sœurs Trung, prennent alors la tête d'une révolte armée contre l'occupant chinois : grâce au soutien de la population, elles prennent les places-fortes chinoises l'une après l'autre et, en l'an 40, se proclament reines, mettant fin à la première période de domination chinoise. Le père Joseph Marchand, accusé d'avoir contribué à l'insurrection, est torturé et mis à mort. L'amiral d'Argenlieu et le général Valluy - qui a succédé à Leclerc à la tête du Corps expéditionnaire - souhaitent eux aussi en découdre avec le Việt Minh. Le Viêt Nam connaît alors une pause économique, pendant laquelle sont prises de nouvelles réformes, qui renforcent et structurent l'économie privée naissante et abolissent des monopoles d'État. En 1428, Lê Lợi devient roi sous le nom de règne de Lê Thái Tổ ; la dynastie Lê entame sur le pays un règne de plus de trois siècles[40]. Les rares images de ces hommes sortant de leur cellule montrent des êtres humains décharnés, les os à nu, les yeux exorbités. Dans l'ensemble de l'Indochine, les « Européens et assimilés » sont au nombre de 24 000 environ en 1913, 25 000 en 1921 et 42 345 en 1937. Le nom de Viêt Nam, auparavant interdit, est employé par le Gouverneur général. Decoux, tardivement informé, est censé couvrir Mordant. Les nationalistes vietnamiens non communistes refusent quant à eux que les Français traitent avec le Việt Minh. Sur le plan politique, les Viêt vivent au rythme des vicissitudes de l'Empire de Chine, qui connaît lui-même des périodes de troubles et de guerres civiles. À la fin des années 1930, l'Indochine française est concernée par la politique expansionniste de l'Empire du Japon, qui désire notamment, dans le cadre de la guerre sino-japonaise, couper la route à l'approvisionnement de la république de Chine. La tutelle politique de la Chine joue un rôle important dans la naissance et le développement de la langue vietnamienne. Entretemps, le conflit continue de connaître des développements : les Américains et les Sud-Vietnamiens tentent par tous les moyens de réduire les positions adverses tandis que les Nord-Vietnamiens essaient de consolider les leurs. Dans le courant de mars, les forces communistes réussissent une percée foudroyante tandis que l'Armée de la république du Viêt Nam s'effondre. Les pourparlers de Paris se déroulent en plusieurs temps et sur plusieurs années, les principaux négociateurs étant Henry Kissinger côté américain et Lê Đức Thọ côté nord-vietnamien. L'effondrement du pouvoir central permet aux Viets de se libérer de la tutelle de la Chine. L'implantation de la France - désormais républicaine - au Viêt Nam se fait de manière très graduelle, alors qu'elle est surtout préoccupée d'achever la conquête de la Cochinchine et de trouver un moyen de pénétrer en Chine du Sud pour accéder plus facilement au marché chinois : en 1866, les officiers Ernest Doudart de Lagrée et Francis Garnier entreprennent une mission d'exploration du Mékong. Jayne Werner, John K. Whitmore et George Dutton. Dans les années 1880, l'expédition du Tonkin permet à la République française de parachever la conquête du territoire vietnamien : la partie du pays qui restait sous le contrôle des Nguyễn est soumise à un régime de double protectorat, qui la divise administrativement en deux. Hô Chi Minh lui-même fait des gestes envers les Français, qui exigent cependant de leur côté l'arrêt de la guérilla : les contacts entre le chef du Việt Minh et Paul Mus, conseiller de Bollaert, n'aboutissent à rien de concret. Napoléon III se montre intéressé, mais les lobbies des hommes d'affaires, des militaires et des catholiques, soutenus par le ministre de la mer Chasseloup-Laubat, convainquent l'empereur français de refuser. Des territoires Khmers sont également conquis au cours de la marche vers le Sud[3]. Les inégalités économiques, sociales et politiques contribuent à alimenter de profondes frustrations[110],[111],[112]. En 1811, Gia Long choisit Phú Xuân comme capitale impériale. L'autorité monarchique se trouve vidée de sa substance en Annam, ce qui contribue à heurter vivement le sentiment national vietnamien[114],[115]. Les princes Nguyễn sont capturés et massacrés, sauf un, Nguyễn Anh, qui réussit à reconstituer une armée.
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