chez lui ou chez les autres ? Familia y reproducción social en la Sierra (Alcaraz, siglo xviii), Madrid, ministère de l’Agriculture, 2000, 388 p. López-Salazar Pérez Jerónimo, Estructuras agrarias y sociedad rural en la Mancha (ss. 2) Les idées et la réflexion philosophique qui font un grand bon en avant. The Transformation of the Agrarian Economy, 1500-1850, Cambridge, CUP, « Cambridge Studies in Historical Geography, 23 », 1996, xiv-258 p. 25 MacFarlane Alan, The origins of English individualism : the family, property and social transition, Oxford, Blackwell Publishers, 1978. xvi-216 p. 26 Sreenivasan Govind, « The land-family bond at Earls Colne (Essex), 1550-1650 », Past & Present, 131 (1991), p. 3-37. Conjoncture économique et démographique et structure sociale dans une région de grande culture de la crise du xviie siècle à la stabilisation de la Révolution (1640-1795), Paris, CTHS, 1989, 664 p. 42 Cabourdin Guy, Terre et hommes en Lorraine, 1550-1635 : Toulois et comté de Vaudémont, Nancy, université Nancy II, 1977, 2 vol., 764 p. 44 Merle Louis, La Métairie et l’évolution agraire de la Gâtine poitevine de la fin du Moyen Âge à la Révolution, Paris, SEVPEN, 1958, 252 p. ; Péret Jacques, Les Paysans de Gâtine Poitevine au xviiie siècle, La Crèche, Geste Édition, coll. Il n’est pas exclu d’ailleurs que même de plus grands propriétaires prennent des terres en fermage, surtout au xviie siècle car le prix des baux est particulièrement bas. 18 Barbazza Marie-Catherine, La Société paysanne en Nouvelle-Castille. Les thèses de Alan Macfarlane sur la propriété et l’héritage (The origins of English Individualism)25ont été critiquées à juste raison car elles s’appuyaient sur un cas trop particulier et reposaient sur des comparaisons européennes inadéquates. En l’absence d’informations, les données qui suivent sont extraites de cet ouvrage. [...], [...] L'artisan réclame une somme d'argent en échange. La población, la economía, la sociedad, Madrid, Espasa-Calpe, 1989, p. 161-235. 46Ibid., Jupon : À partir du XVI e, où la jupe a désigné le vêtement de femme l’habillant de la taille au sol , le mot jupon a été employé tantôt comme « courte jupe mise sous les autres jupes », tantôt (à la fin du XVIII e siècle et au XIX e siècle de 1868 à 1890 environ) , pour désigner la jupe sur laquelle ouvrait la … Mais à quoi bon avoir une charrue si on ne peut acheter et surtout nourrir les animaux, bœufs ou chevaux, susceptibles de la tirer ? Mais il semble que l’accès aux communaux ait été beaucoup plus ouvert en Angleterre qu’en France et que tous ou presque pouvaient les utiliser, même s’ils n’étaient ni propriétaires, ni exploitants, ni même parfois réellement résidants dans la paroisse. En France le statut des mouvances est immuable jusqu’à la suppression des droits féodaux en 1790-1793, en Angleterre on assiste à une disparition progressive de cette distinction et à une évolution vers une définition plus simple de la propriété. The Transformation of the Agrarian Economy, 1500-1850, Cambridge, CUP, « Cambridge Studies in Historical Geography, 23 », 1996, xiv-258 p. Ruggiu François-Joseph, L’Angleterre des Tudors et des premiers Stuarts, 1509-1660, Paris, SEDES, 192 p. Scott William, The Peasantries of Europe, from the Fourteenth to the Eighteenth Centuries, Londres/New York, Longman, 1998, 416 p. Wrightson Keit, English society, 1580-1680, New Brunswick, Rutgers University Press, 1992, 1246 p. Barbazza Marie-Catherine, La Société paysanne en Nouvelle-Castille. « Marchand-laboureur », il vend des grains (les siens et aussi ceux qu’il achète à moins aisé que lui) et aussi du bétail, bœufs ou chevaux. Ces remarques faites, on peut élaborer une typologie générale pour la société rurale. 54Les yeomen constituent au xviie siècle la part la plus importante de la société rurale. C’est dire qu’il s’agit encore d’une activité réservée. 3 Barreiro Mallón Baudilio, La Juridiccción de Xallas en el siglo xviii. 15Les journaliers recevaient aussi une rémunération mixte, notamment les moissonneurs qui, outre une quantité d’argent, recevaient de quoi se nourrir : blé, vin, mouton, fromage, huile, légumes, etc., nourriture qui était préparée par les femmes qui accompagnaient les équipes de moissonneurs. À l’échelle du pays entier, il convient d’y classer tous ceux qui ne sont ni les salariés agricoles et les gros fermiers évoqués ci-dessus. Coiffure femme 17eme siecle. De plus, il est évolutif, ce qui n’est pas sans conséquence sur la distribution des statuts sociaux de la paysannerie. ANTOINE, Annie (dir.) 60Les évolutions sont particulièrement importantes en Angleterre. Les propriétaires des grands domaines tendent de plus en plus à réduire la durée des concessions : les baux emphytéotiques qui assuraient une propriété de fait aux tenanciers s’effacent devant des baux plus courts. Autre donnée équivalente : plus de trois cinquièmes de l’échantillon (62 %) ne disposent pas des 25 ha qui, dans cette région constituent le seuil d’indépendance. 51Comme pour la France ou l’Espagne, on présentera ici un tableau qui n’a rien de très original et qui montrera qu’il y a, dans la société rurale, des riches, des moyens et des pauvres. II) La vie quotidienne 2.1 ) Manger et se vêtir - La nourriture sous l'Ancien Régime est à base de céréales : cela dépend de la richesse des terres où l'on se trouve et de sa fortune : du froment (blé) sur de bonnes terres. Le présent ouvrage rassemble une grande partie des articles et communications que Brigitte Maillard a écrits tout au long de sa carrière d'enseignante et de chercheur. 13Le groupe des ouvriers agricoles est bien plus complexe qu’il n’y paraît de prime abord ; on le divise traditionnellement entre ceux qui travaillent à l’année dans un domaine, appelés domestiques, et ceux qui s’engagent à la journée, appelée pour cette raison journaliers ou brassiers. Ce qui signifie que les premiers possèdent en moyenne 268 ha, les moyens, 48 ha et les « pauvres » 18 ha, une superficie avec laquelle, ils auraient figuré parmi les plus riches en Vieille-Castille, trois fois plus vaste que les plus grandes propriétés de Galice ! L’originalité de ces structures sociales c’est l’existence d’une catégorie moyenne de paysans (les closiers ou les bordagers) et son importance numérique. C’est essentiellement un homme des openfields du Nord de la France (l’Île-de-France étudiée par Jean Jacquart40 et Jean-Marc Moriceau, le Pays de Caux de Guy Lemarchand41, le Beauvaisis céréalier de Pierre Goubert). in Béaur Gérard (éd. On ne saurait mieux illustrer le fossé qui s’est creusé entre riches et pauvres. Goubert Pierre, Les paysans français au xviie, Paris, Hachette, coll. journaux et la scolarisation obligatoire permettent à la population rurale de briser cet isolement. Et il est bien clair que personne n’a pu proposer une grille applicable ici et là et à des époques différentes. [...], [...] Naître, vivre et mourir en France au XVIIe siècle Naître et être jeune 1.1 ) La naissance A cette époque les conditions de l'accouchement étaient très délicates. 21La possession de terres étendues, plus de 250 ha en moyenne, et de troupeaux importants caractérise ce groupe, mais il faut bien distinguer entre ceux qui vivent comme des rentiers et ceux qui pratiquent le faire-valoir direct, avec l’aide de domestiques et de journaliers. Tous recevaient un salaire mixte, en argent pour environ à la moitié du total, et en nature pour le reste, des vêtements, des chaussures, du blé (7 hl), de l’huile et du lard et parfois une petite pièce de terre à cultiver ; certains d’entre eux étaient logés. Celui de labrador (laboureur), par exemple, peut désigner aussi bien un paysan aisé qu’un ouvrier agricole ; il est d’ailleurs absent des sources de l’époque. Les gros producteurs tournés vers le marché réagissent sans tarder à ces incitations. L’essor de l’industrie qui demande beaucoup de main-d’œuvre contribue au relèvement des salaires agricoles. (Eds.). Au siècle suivant, ce sont eux qui s’intègrent à la gentry et qui symbolisent la réussite de l’agriculture anglaise. Le domestique a une condition très différente du journalier. On y fera entrer les « haricotiers » du Beauvaisis, les « laboureurs à demi-charrue » (une charrue = environ une trentaine d’hectares) évoqués par Jean Jacquart, les « ménagers » du Sud de la France43 et la majeure partie des métayers, les closiers et bordagers de l’Ouest de la France44. Il faut donc examiner le phénomène de plus près et ne pas s’en tenir à la production céréalière. La diversification des activités et, partant des revenus, est classique chez les élites rurales comme chez les plus pauvres. Un nouvel état d’esprit s’impose qui n’hésite pas à critiquer le pouvoir poli… Tu ne trouves pas ce que tu cherches ? Les cultures se repliant sur les meilleures terres, les rendements moyens devraient augmenter sans apport supplémentaire de travail. D’où une étude très nuancée et la vision d’une société complexe. xvi-xvii), Ciudad Real, Instituto de Estudios Manchegos, 1986, 744 p. Saavedra Pegerto, Economía, política y sociedad en Galicia : la provincia de Mondoñedo, 1480-1830, Saint-Jacques-de-Compostelle, Xunta de Galicia, 1985, 700 p. Serra Eva, Pagesos y senyors a la Catalunya del segle xvii. La frontière est difficile à tracer et il est des cas où les deux termes se recoupent. Aussi voit-on les paysans diversifier leurs revenus, se tourner vers des activités demandant moins de main-d’œuvre comme l’élevage ou permettant d’utiliser à plein leurs animaux, comme le transport, ou bien placer leur argent en rentes constituées. L’exemple d’un domaine vendu par un seigneur à la fin du xviie siècle montre que très peu de tenures furent achetées par les anciens tenanciers et anciens copyholders, mais que les nouveaux propriétaires furent souvent des rentiers ou des fermiers qui avaient pris par ailleurs d’autres terres en location27. Le processus a été décrit par Gérard Béaur dans un article publié en 1999 lors de la préparation du colloque « Campagne de l’Ouest32 ». 20 Ponsot Pierre, « Grand domaine et petite exploitation en Andalousie occidentale : une étude de rentabilité comparative », Congreso de Historia Rural…, op. authentifiez-vous à OpenEdition Freemium for Books. Ceci semble vrai pour les vignobles de l’Île-de-France mais pas pour ceux du Sud (Languedoc) ou du Lyonnais où la propriété des vignes échappe aux paysans qui les prennent en bail à mi-fruit. Il existe trois grands types de copyhold en Angleterre au xviie siècle : les copyholds of inheritance (ceux qui se transmettent par héritage) dominent dans l’est du pays ; les copyholds for live (pour la durée d’une vie) sont nombreux dans l’Ouest et le Sud-Ouest ; les tenant rights sont les plus communs dans le Nord et le Nord-Ouest. Habakkuk Sir H. John, « La disparition du paysan anglais », Annales ESC, xx,4, juillet-août 1965, p. 649-663 ; rééd. 61Les commoners ont constitué un groupe important de paysans au moins jusqu’au début du xviiie siècle. Les concessions avec une durée déterminée (for life) se divisent en tenure of grantee (pour la durée de la vie du tenancier) et pur aûtre vie (la vie du tenancier, de sa femme et de ses héritiers). Quelques copyholders peuvent transmettre la terre comme ils le veulent et ont des entry fines et des heriots (mainmorte) fixes ; par contre, sur d’autres seigneuries, les entry fines sont arbitraires, les droits augmentent et les tenanciers n’ont pas le droit de nommer leurs successeurs. Salamanca, 1780-1840 », Saavedra Pegerto et Villares Ramón (dir. Le système agricole est encore très fragile et soumis à de nombreux aléas (notamment météorologiques), l'économie agricole est encore une juxtaposition de systèmes régionaux. La terre et les paysans en France et en Grande-Bretagne de 1600 à 1800, Paris, Éditions du Temps, 1998, p. 99-136. Au bas de l’échelle, devraient se trouver mendiants et veuves pauvres qui n’apparaissent pas dans les inventaires et, guère mieux lotis, quelques artisans que l’on rencontre ici ou là, mais nous savons qu’ils sont peu nombreux dans la Manche ; les rares qui apparaissent dans les inventaires peuvent posséder quelques biens, une maison, un jardin, de la vigne, quelques terres (rarement plus d’une dizaine d’hectares) et quelques animaux. Il est probable que l’apparition du seigle réponde à une diminution du pouvoir d’achat des plus démunis dont les ancêtres mangeaient du pain blanc. Une certaine hétérogénéité règne aussi dans ce groupe, peut-être due aux critères qui ont été utilisés pour le former : s’agissant d’un groupe charnière, on peut toujours discuter sur la présence d’exploitants ensemençant moins de 5 ha de céréales, proches donc des laboureurs à ânes, précédemment évoqués, ou de ceux qui ensemencent plus de 25 ou 30 ha, qu’on aurait pu inclure dans les « principaux », 42 parmi les inventoriés disposant d’une propriété supérieure à 100 ha. S’il décrit une société formée de trois groupes (les « petites gens », le « groupe charnière des laboureurs moyens et des marchands ruraux » et « le monde clos des marchands-laboureurs »), il insiste sur la forte polarisation interne de cette société. 37On ne parle pas en Angleterre de seigneurie mais de manoir (manor). Ils disposent souvent d’une vache, de quelques moutons et porcs, ils récoltent un peu d’orge, de froment, de pois. Si la religion est encore très présente dans la vie de tous les jours, l’époque où l’on brulait les hérétiques et terminée. Révoltes urbaines, révoltes rurales, Chapitre VII. 22 Le Roy Ladurie Emmanuel, Les Paysans de Languedoc, Paris/La Haye, SEVPEN, 1966, 2 vol., 1034 p. 23 García Sanz Angel, Desarollo y crisis…, op. S’il y a incontestablement des agriculteurs aisés et même riches dans toutes les régions, il serait faux de transporter partout ce modèle qui semble s’estomper assez vite. Le sens au seigneur se paie en argent. c) Boissons et buveurs en ville à la fin du XIXe siècle et à la Belle Époque d) Alcool et travail à la ville 2°) La place du boire et du manger a) Dans l’imaginaire populaire b) Le triomphe du « cabaret » et du « mastroquet » à la ville c) L’alcoolisation ouvrière 3°) Les normes … Même dans la première moitié du xviie siècle, la plupart des tenures non libres (celles que l’on appelle des copyholds) ne pouvaient être achetées ou vendues sans la permission du seigneur. Vous pourrez également modifier vos préférences à tout moment en cliquant sur le lien "Paramètres des cookies" en bas de page de ce site. 14Étant donné la taille des exploitations et des troupeaux, les domestiques à l’année sont en bon nombre dans cette région : la moitié des « principaux » en ont plus de cinq (dont deux plus de cinquante). Si, au xvie siècle, les bons laboureurs possédaient une trentaine d’hectares travaillés avec deux paires de mules, à la fin du xviie, ils en ont 80 et six ou sept paires, sans compter celles qu’ils élèvent et que la production accrue d’orge permet de nourrir. Grandes étendues en friche, énormes récoltes d’orge, tout cela ne pouvait que favoriser l’élevage du gros bétail, notamment des équidés, mais les grands éleveurs ne sont qu’une minorité : 13 possèdent plus de 50 têtes, le but étant essentiellement de produire des mules, animaux de trait et de bât, dont les débouchés sont assurés. L’étude d’inventaires après décès dans le Sussex donne des rapports de richesse allant de 1 à 5 entre eux et les yeomen. 29Pour expliquer ce phénomène, il faut examiner les effets des crises sur les structures sociales : ces paysans sont-ils semblables à leurs ancêtres du milieu du xvie siècle ? 18Voilà encore un groupe social universellement répandu, celui des laboureurs, travaillant la terre avec une ou deux paires d’animaux de trait, bœufs ici, chevaux ou mules là, dont les revenus sont suffisants pour envisager l’avenir avec optimisme, qui jouent un rôle dans la gestion de la communauté et de la paroisse où ils vivent et qui peuvent espérer pour leurs enfants une situation meilleure que la leur. Le vin, autre grande production de la région, connaît un regain de faveur : son prix avait stagné pendant une quarantaine d’années (entre 1570 et 1610 en gros) accumulant ainsi un gros retard sur le blé, mais entre 1610 et 1630, il connaît une hausse de 50 %. Ils se maintiennent jusqu’au xviiie siècle dans les régions où les petites fermes restent nombreuses. Donc en Angleterre non plus, et peut-être encore moins en Angleterre qu’ailleurs, le paysan n’est pas propriétaire de sa terre : il la tient plus qu’il ne la possède et souvent il la loue plus qu’il ne la tient. En mixant tout cela, les historiens du monde rural ont construit des catégories permettant de « classer » tous ces paysans. Une loi de 1589 – peu appliquée – dit qu’un cottage ne peut être construit sur une parcelle inférieure à 4 acres. Malgré tout, les superficies ensemencées peuvent dépasser la centaine d’hectares (305 pour la plus vaste) ; ils doivent donc recourir à ces journaliers pourvus d’un attelage que nous avons signalés plus haut, exemple banal de complémentarité entre la grande et la petite exploitation. On a déjà évoqué la Plaine de France étudiée par Jean-Marc Moriceau, on peut aussi citer le cas de l’Île-de-France étudié par Jean Jacquart pour le xviie siècle45. Les premiers balbutiements du roman comique Cette solution est adoptée dès la fin du xvie siècle par les plus riches et par les laboureurs aisés vers 1650. AN. Des échanges de travail se pratiquent entre les paysans moyens et les riches (labours). Les familles riches ont une aisance ancienne et solide ; il s’agit de dynastie dont il suit la trace depuis le xve siècle. Aux marges de la société : pauvres et pauvreté, Le vigneron, la viticulture et la vinification, Marchands du Dauphiné à Bayonne et dans sa région au milieu du, Suggérer l'acquisition à votre bibliothèque. Les cottagers auraient constitué le quart des travailleurs agricoles au début du xviie siècle. Béaur Gérard (dir. Un certain nombre d’entre eux cependant sont fermiers, pour tout ou partie de leur exploitation ; c’est ce que montrent les inventaires de ces laboureurs, 320 au total pour la Manche, dont les deux cinquièmes possèdent moins de 25 ha. Famille, mariage et transmission des biens à Pozuelo de Aravaca (1580-1640), Madrid, Casa de Velázquez, 2000, 362 p. Brumont Francis, Paysans de Vieille-Castille aux xvie et xviie siècles, Madrid, Casa de Velázquez, 1993, 502 p. García González Francisco, Las Estrategias de la diferencia. 77Il faut distinguer les domestiques de la main-d’œuvre salariée. Et dans ce domaine, le xviie siècle ne fut pas un âge d’or, loin de là. Les terres faisant l’objet d’usages communautaires étaient particulièrement importantes en Angleterre, surtout là où les enclosures n’étaient pas encore achevées. 63L’autre forme d’évolution qui affecte la société rurale anglaise au xviie siècle est liée à la croissance des villes et tout particulièrement de celle de Londres31. C’est essentiellement ce personnage dont les historiens ont fait leur « coq de village ». 34 Goubert Pierre, Beauvais et le Beauvaisis de 1600 à 1730, Paris, Imprimerie nationale, 1960, 2 vol., 648 + 122 p. 35 Goubert Pierre, L’Ancien Régime, t. I : La Société Paris, A. Colin, 1969, 232 p. ; rééd. Plus souvent, ces laboureurs moyens ont une exploitation plus équilibrée, combinant élevage, culture céréalière et viticole et quelques activités annexes, comme le commerce des denrées agricoles, le prêt d’argent ou de denrées, le transport. Les historiens ruralistes français ont largement décrit le cadre de vie et les activités des paysans français d’Ancien Régime : un horizon le plus souvent limité au triptyque classique constitué par la famille, la paroisse et la seigneurie, la nécessité de recueillir des grains d’abord pour survivre et aussi pour s’acquitter de ses taxes envers le roi, le clergé et le seigneur, des possibilités d’ascension sociales somme toute assez limitées et, au xviie siècle surtout, la crainte des trois fléaux récurrents que furent la guerre, la famine et l’épidémie. cit., p. 213-242. Famille, mariage et transmission des biens à Pozuelo de Aravaca (1580-1540), Madrid, Casa de Velasquez, 2000, 362 p. voir p. 188-254. Il s’agit donc de sociétés relativement homogènes. De la même façon, les tournois n’existent plus, ils ont été interdit par Catherine de Médicis au XVI ème siècle suite à la mort du roi Henri II lors de l’un d’entre eux. 43Macfarlane prétendait également que cette évolution entraînait la rupture entre la famille et la tenure familiale dans le village. On dira qu’on est loin du monde rural et pourtant don Gonzalo n’a quitté sa ville qu’une fois (pour aller à Madrid), passant sa vie à diriger son entreprise « sur un cheval pour voir les labours et le reste de son domaine » et surveiller ses 58 domestiques. Afin d’échapper à la misère, de nombreux paysans quittent la campagne pour aller travailler en ville. Mais on le retrouve dans les régions de grande propriété, comme à Salamanque où les fermiers (granjeros) louent des domaines d’un seul tenant, souvent d’anciens villages dépeuplés et voués à l’élevage19 ou en Andalousie occidentale où des exploitations, d’un seul tenant, appelées cortijos, couvrent de 180 à 300 ha20. Ils privilégient donc les céréales panifiables et le froment dont la demande s’accroît avec la croissance de la population et avec la hausse du montant des fermages (payés en grain). Je suis un homme libre. Consulte tous nos documents en illimité ! Ceci induit l’idée – partiellement juste mais aussi un peu trop réductrice – d’un monde homogène, différent du reste de la société. Dans les trois pays, le paysan est rarement propriétaire de la terre, il la tient plutôt qu’il la possède. Au cours du siècle, le statut des terres non libres a eu tendance à se rapprocher de celui des terres libres, et ce de deux manières. Les sociétés rurales. Les couches supérieures de la paysannerie : laboureurs, gros fermiers, receveurs de seigneuries) et d’autre part ce qu’il avait appelé « l’évasion des revenus ruraux » – taille, dîme, droits seigneuriaux, loyer du propriétaire –, entendons par-là le fait qu’une part importante des revenus de la terre quittait la campagne et les producteurs pour gonfler la fortune de catégories plus urbaines que rurales et qui, de toutes façons, n’avaient pas pris part au travail de la terre. Quand l'enfant est mort-né on court porter l'enfant dans le sanctuaire à répit (lieu où miraculeusement les enfants ressuscitent le temps d'être baptisés et ils peuvent partir au paradis et non errer dans les limbes). Ils ont le monopole des grandes fermes et des recettes seigneuriales (affermage des dîmes, marchés de coupe de bois, commerce des grains et des bestiaux, prêts à intérêt, commerce des rentes). Un sol correspond à 12 deniers. 40Les tenures non libres (unfree tenures) ou tenures coutumières ou tenures en villainage (villein tenures ou base tenures) sont régies par les coutumes des diverses seigneuries : le vilain tient sa terre at the will of the lord and according to the custom of manor. Paysage fluvial avec batelier et pêcheurs (v. 1605) Huile sur toile, 58 × 75 cm, collection particulière. Prix : 580 € La condition des femmes au 17ème siècle (exposé de Patricia) Au XVII siècle les nobles s'habillent. bettelvogt Aidt Einwohner Hintersässen ... Mais il n’y a pas que des bourgeois à vivre dans une ville, il y a les anciens qui ne sont plus en état de travailler, ... que ce soit dans la ville, dans la campagne, en montagne ou dans les vallées. 19En Espagne, cette couche de la paysannerie aisée est généralement constituée de propriétaires, une cinquantaine d’hectares dans la Manche, vingt à trente en Vieille-Castille, une dizaine dans le León, cinq à six en Galice. Ont-ils les mêmes besoins ? Esquisse d'un tableau historique des progrès de l'esprit humain, 9e période - Condorcet (1793) - En quoi cet extrait illustre-t-il l'esprit des Lumières et la pensée révolutionnaire ? MacFarlane Alan, The Origins of English individualism : the family, property and social transition, Oxford, Blackwell Publishers, 1978, xvi-216 p. Overton Mark, Agricultural Revolution in England. En cliquant sur OK, vous acceptez que Pimido.com utilise des cookies ou une technologie équivalente pour stocker et/ou accéder à des informations sur votre appareil. Il existe en effet une utilisation large du terme : certains auteurs appellent husbandmen tous les roturiers qui possèdent et travaillent la terre. Même concentration et même croissance en ce qui concerne les moutons : à Fuentes de Nava, en Tierra de Campos, sur environ 220 familles, 24 éleveurs possèdent 2008 moutons en 1630 ; ils ne sont que 17 en 1676, mais avec 6839 bêtes alors que les ordonnances municipales, théoriquement toujours en vigueur, empêchaient d’en avoir plus de 70 ! Mais, grâce à la masse des recherches effectuées par J. López-Salazar (plus de 1 100 inventaires), cet échantillon paraît assez représentatif : il comporte tout de même une majorité d’inventaires de « pauvres » (61 %), les « moyens » représentant un petit tiers du total (29 %) et les « principaux », 10 %. 24Même si le faire-valoir direct domine parmi notre élite, un certain nombre d’entre eux donnent leurs terres en fermage, comme les institutions ecclésiastiques. 53Les plus aisés des yeomen se rapprochent de la gentry mais ne cherchent pas toujours à s’y agréger. Ajoutons qu’ils pratiquent une forte endogamie sociale et locale, quand le village n’est pas trop peu peuplé, nouant souvent des alliances avec les mêmes familles18. Mais le régime juridique de la propriété y est un peu différent de sorte qu’il sera nécessaire de l’étudier en détail. Elles tiennent à trois raisons : les modifications du statut de la terre (ce qui a déjà été évoqué), le phénomène des enclosures et le développement du marché. 33Au fur et à mesure que la propriété s’agrandissait, on ne pouvait continuer à l’exploiter en famille avec des saisonniers, il fallait prendre des journaliers, puis multiplier le train de culture et embaucher des domestiques à l’année ; enfin, pour se débarrasser du soin de la culture et intégrer ainsi les rangs des rentiers, on pouvait louer en fermage les biens patiemment accumulés. Il n’y a là rien d’étonnant : partout, dans les zones vouées à cette activité, elle est aux mains de la moyenne noblesse, résidant souvent en ville, mais disposant de nombreuses propriétés rurales. La France rayonne alors dans le monde entier à travers la culture et les arts. Au XVIIe siècle, les scientifiques ne cessent de communiquer. 1715 correspond à la fin d’une époque, le peuple est soulagé que leur despote soit mort. Antoine, A., Broad, J., & Brumont, F. 2006. La nature des services n’est pas fixée mais, depuis le xve siècle, elle prend la forme de paiements en argent et non de corvées en travail. 7La Manche présente quelques caractéristiques qui en font un résumé acceptable de la situation de la péninsule. Puissance de l'État, contrôle de la société, sous la direction de Bély Lucien. 26Le xviie siècle est marqué par de profonds changements sociaux qui affectent aussi les campagnes et qui sont, au moins en partie, les conséquences des périodes de crise qu’a connu ce siècle. 52Au sens strict, selon les juristes contemporains, le yeoman est celui qui possède et travaille une terre en freehold rapportant au moins 40 shilling ou plus de revenu par an (c’est ce qui l’autorise à voter).
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